| L’année 2023 marque le centenaire des 24 Heures du Mans, la mythique épreuve d’endurance disputée dans la Sarthe. Pour cette étape importante, le championnat du monde d’endurance (WEC) a lancé un nouveau règlement l’année dernière, et on y verra dès l’an prochain un afflux de constructeurs.
Qu’est-ce que le règlement Hypercar ?
Le WEC et l’Automobile Club de l’Ouest, co-organisateurs des 24 Heures du Mans, ont décidé de lancer une nouvelle ère du championnat en 2021, avec l’arrivée de l’Hypercar. Il s’agit d’une règlementation remplaçant les prototypes de LMP1, utilisés depuis une dizaine d’années en championnat du monde. On y trouve deux catégories distinctes : le LMH, pour Le Mans Hypercar, et le LMDh, pour Le Mans Daytona h. Cette dernière est une association avec le championnat américain d’endurance, l’IMSA, et les voitures de cette catégorie se basent sur un châssis semi-standardisé, avec une technologie hybride standard, là où le LMH demande au constructeur de développer l’ensemble du véhicule.
Les enjeux de l’édition centenaire
Pour cette édition centenaire, il y aura six constructeurs engagés en Hypercar, peut-être sept, qui se répartiront dans les deux catégories LMH et LMDh. Cela représentera plus de dix voitures capables de jouer la victoire au classement général, une première depuis près de dix ans. Et cela sera d’autant plus d’actualité que le WEC inclut en Hypercar une BoP, c’est-à-dire Balance of Performance. Il s’agit d’un équilibrage des performances par la puissance maximale développée par le prototype, et par des pénalités de poids. La course à la victoire devrait donc être plus serrée que jamais, bien que la BoP fasse toutefois polémique par le côté injuste qu’elle comporte.
Une nouvelle ère d’exception pour l’endurance ?
En tout cas, l’engouement provoqué par l’édition centenaire des 24 Heures du Mans est sans égal avec ce qu’ont connu le WEC et la classique sarthoise lors des dernières années. Une telle effervescence remonte à la fin des années 90, quand les constructeurs allemands et japonais, entre autres, s’affrontaient au sein de la réglementation GT1. En 2024, il y aura une autre arrivée massive de constructeurs, avec possiblement 12 marques engagées. Si l’on atteint 12 puis 24 prototypes en catégorie reine, nul doute que les 24 Heures du Mans pourraient proposer leur plus belle édition à l’occasion du centenaire. | |